Un indice, comme le CAC 40, n'est que le résultat d'un calcul est n'a pas de valeur marchande. Les matières premières ont quant à elle une réelle valeur marchande, mais si on devait acheter du blé par exemple en vue de le revendre plus tard (et plus cher dans le meilleur des cas), il faudrait le stocker durant l'intervalle. On imagine sans mal les problèmes de sécurité si on devait stocker de l'or ou l'aspect pratique avec du pétrole, du gaz naturel ou encore du bétail vivant...
Ces éléments se négocient sur la base de produits financiers spécifiques dits contrats à terme (futures, options). Les modalité de livraisons sont précisées dans le contrat et l'on achète au minimum la livraison du mois en cours, ou plusieurs mois, voire années à venir. Les intervenants dits "commerciaux", par exemple un minotier, se fait effectivement livrer du blé tout comme une raffinerie se fait livrer du pétrole. Les "spéculateurs" quant à eux revendent les contrats avant les échéances afin de ne pas se faire livrer, mais juste profiter (dans le meilleur des cas) de la variation de prix entre les dates de souscription et de dénouement. Plus d'informations sur les futures : informations techniques sur les futures.
Le marché historique des produits dérivés et le plus gros au monde est celui de Chicago dont voici le site : CME pour "Chicago Mercantile Exchange".
Généralement 10 000,00 euros sont requis pour l'ouverture du compte permettant d'opérer directement sur ces instruments financiers. Si cela permet bien d'acheter ou vendre des futures, n'importe quel trader vous dira que c'est peu car les futures sont des contrats standard qui représentent des engagements importants. Même si on ne règle qu'à la livraison (le trader revend avant contrairement à un industriel qui achète la matrière première à l'échéance), on doit avoir un dépôt de garantie (appelé "marge") à la chambre de compensation qui gère le marché concerné. Ce dépôt permet de s'assurer qu'en cas de baisse, le dénouement du contrat avant son terme ne générera pas de perte supérieure au dépot de garantie, et quand bien même cela se produirait, la chambre de compensation, et au final le courtier demanderait au trader d'augmenter sa marge ou de réduire (voire couper) son exposition. Pour donner une idée de la taille des contrats, disons par exemple que pour l'or et l'argent, les contrats sont de 100 onces, pour le pétrole de 100 barils, pour une paire de devises comme l'EURUSD de 100 000,00 euros (cent mille euros), pour un contrat sur indice, dans le cas du CAC 40, le point d'indice est à 10,00 euros (par exemple 40 000,00 euros par contrat si le CAC est à 4000 points). On parle de "contrats" ou de "lots" et certains courtiers permettent de traiter des mini-lots (un dixième de lot) ou des micro-lots (centième de lot).
Il existe également une gamme de produits dérivés et négociables au comptant (par opposition aux contrats à terme), c'est-à-dire aussi facilement échangeables qu'une action et qui fonctionnent avec un compte titre ordinaire, même avec un petit budget. Ils suivent le cours du sous-jacent (indice, matière première...). Ce sont les trackers littéralement "suiveurs", certificats, warrants, turbos ou encore CFDs. Ils ont chacun un fonctionnement spécifique.
Ces produits dérivés permettent également selon leurs caractéristiques, d'augmenter la performance du sous-jacent qu'ils suivent, ou encore de l'inverser (ce qui permet de gagner de l'agent lorsque l'indice baisse, mais aussi d'en perdre si l'indice montait !), ou les deux à la fois (et là, on perd "gros" si l'indice monte !). Pour débuter, il est préférable de ne pas utiliser (ou peu) l'effet de levier qui peut se retourner contre soi en cas d'évolution contraire à sa prévision, ou un levier faible si on opère sur le forex.