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La bourse en pratique : gestion du risque

Trio gagnant

Il est amusant, voire passionnant d'intervenir soi-même en bourse et c'est désormais très facile avec les avancées de l'informatique et d'internet.

Une bonne formation peut s'articuler autour des trois axes suivants :

Cette page parle surtout de la gestion du risque : risque sur une opération -Risk Management-, risque sur un portefeuille -Money Management-...

Gestion de patrimoine

Il faut bien avoir conscience que les placements en bourse ne sont à capital garanti. Il est donc recommandé de ne pas y consacrer plus de 10% de son patrimoine, en tout cas de n'y dédier que des fonds dont on n'a pas besoin... et sur lesquels on est prêt éventuellement à supporter des pertes.

Détermination du risque sur une position

L'adage boursier "Tant qu'on n'a n'a pas vendu, on n'a pas perdu", tenace, est aussi le pire ennemi du trader. Si cela rassure dans les situations désespérées, c'est surtout le constat du fait que l'on a pas soldé la position lorsque la perte était encore minime et indolore. En fait, il est psychologiquement difficile de sortir d'une position perdante, et facile de se dire qu'en attendant un peu... cela devrait repartir dans le bon sens...

Pour échapper à ce syndrome, il est pourtant facile, lors de la décision d'entrer en position, de décider en même temps du niveau de sortie en cas d'évolution défavorable, et qui plus est, de placer un ordre automatique à seuil de déclenchement (ordre Stop, ou en anglais "Stop Loss"). Ainsi, pas besoin de rester devant l'écran, et pas d'état d'âme... Au premier adage ci-dessus, il vaut mieux préférer celui-ci, même s'il est un peu trivial "Il vaut mieux se couper la main que le bras", ou encore celui-là : "On ne fait pas un beau jardin en coupant les fleurs et en arrosant les mauvaises herbes".

On trouve sur ce lien adages boursiers cinq adages boursiers qui sont commentés de manière intéressante, en particulier sur le plan psychologique.

A défaut de garantir des gains, cela garantit au moins la perte maximale. C'est en n'utilisant pas de méthode de ce type que nombre de débutants perdent plus qu'ils ne le voudraient... et ce n'est pas bon pour le moral...

La première étape est de déterminer son "seuil de douleur", c'est-à-dire le montant maximum que l'on est prêt à perdre sur une opération... en restant "Zen", cordial avec son entourage et sans que cela ne perturbe ses nuits... En divisant son capital par ce montant, on obtient le nombre d'opérations réalisables dans l'hypothèse la plus défavorable. Si on décide d'une durée d'exercice, on peut alors déterminer le nombre d'opérations par jour, par semaine, par mois ou par an.

Pour fixer les idées, un ratio souvent retenus par de nombreux traders est de 1% à 2% par opération. Attention, c'est le montant maximum de la perte, pas de l'engagement. On peut ainsi engager tout ou partie du capital, avec ou sans levier, mais dès que le pourcentage de perte est atteint, la position doit être clôturée.

Reste à déterminer la taille de la position, c'est-à-dire combien de titres acheter ? Il suffit de diviser le "seuil de douleur" (par exemple 2% du capital) par l'écart entre le prix actuel et le prix de sortie en cas d'évolution défavorable.

L'analyse technique fournit des outils pour déterminer un prix de sortie (supports, résistances, volatilité, écart type, moyenne des excursions journalières -Average True Range-, etc.). Pour rester simple ici, on peut prendre pour une opération intraday le plus bas du jour ou de la veille, et pour une opération à horizon plus lointain, on peut chercher sur le graphique un point bas significatif en remontant d'une semaine, d'un mois ou plusieurs.

Diversification - gestion de portefeuille

On peut garder son capital liquide et faire des opérations selon son rythme. Une autre optique, en particulier pour les investisseurs, consiste à créer un "portefeuille" de valeurs. Selon la confiance que l'on a en l'économie, on pourra placer tout ou partie du capital, gardant ainsi une part variable en liquide en attendant des jours meilleurs.

Afin de diviser le risque, il est recommandé de "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier", c'est-à-dire choisir différentes valeurs dans des secteurs d'activités différents et vérifier à intervalle régulier (jour, semaine, mois) s'il est opportun de vendre une valeur qui devient moins performante et la remplacer par une autre, ou acheter d'avantage (renforcer) une position sur une valeur performante.

Pour un particulier, il vaut mieux ne pas trop multiplier le nombre de valeurs, par exemple 2 à 5 valeurs, de sorte à garder la maîtrise du suivi et de ne pas avoir de trop petites positions. Donc, avec un petit capital, il vaut mieux 3 valeurs plutôt que 5, mais avec un capital plus conséquent, pourquoi pas 10 voire 20 valeurs, en prenant toujours soin de les choisir dans plusieurs secteurs d'activité. De toutes façons, si on est tenté d'augmenter le nombre de valeurs, il faut se demander s'il n'est pas préférable d'investir sur l'indice auquel les valeurs appartiennent, quitte à doper la performance de l'indice en prenant à côté quelques unes des valeurs qui sont plus performantes que l'indice lui-même.

La plupart des outils graphiques permettent de comparer deux valeurs entre elles, ou une valeur avec un indice. Cela permet de choisir les titres qui ont une meilleure performance que l'indice lui-même.

Au lieu de choisir des valeurs et en acheter plusieurs, on peut aussi plus simplement "acheter" un indice (en fait, on achète pas l'indice, mais un produit dont le prix suit le cours de l'indice). En "achetant" du CAC 40, la diversification est la même que si on avait les 40 actions qui composent l'indice.

Attention, si on dispose de 1 500,00 euros et que l'on souhaite les investir totalement sur un portefeuille de trois valeurs, diversifier ne signifie pas mettre 500,00 euros sur chaque valeur. Ce qu'il faut partager "arithmétiquement", c'est le risque, pas le capital ! Hors le risque n'est à priori pas le même sur les trois valeurs. Pour chaque valeur, déterminer le niveau de sortie en cas d'évolution défavorable et l'écart que cela représente par rapport au prix actuel. Plus l'écart est important, moins on achètera de titres. Une fois déterminé le risque pour chaque valeur, une règle de trois indiquera les quantités respectives et les montants correspondants.

Opération de couverture

Si on possède un portefeuille de plusieurs valeurs et que les temps à venir semblent incertains, plutôt que de vendre tout ou partie du portefeuille, il est possible de "couvrir" le portefeuille en achetant un produit à indexation inverse sur l'indice auquel les valeurs appartiennent. Ainsi, en cas de baisse sur les valeurs, le produit à indexation inverse compense la perte et il n'y a pas de risque en cas d'évolution inverse puisque l'on possède effectivement les valeurs : en cas de hausse de l'indice, on perd alors sur le produit de couverture (et il est peut-être temps de le vendre), mais les valeurs s'apprècient en compensation. Grâce à l'effet de levier, l'engagement de trésorerie est minime. On peut choisir le pourcentage de couverture selon l'appréciation du risque.